Vers un golf plus green ?

3 février 2022 | Actualités de l'industrie

C’est un fait, le golf est une pratique sportive à l’empreinte environnementale élevée. Arrosage conséquent, usage de produits phytosanitaires, modification des espaces naturels sont des critiques souvent attribuées à ces espaces. Cependant de nombreux acteurs du secteur s’engagent depuis plusieurs années pour que la pratique soit davantage en phase avec le développement durable, vers un golf plus green ?

Prise de conscience et engagement des golfs

Face aux défis que pose le réchauffement climatique, le monde du golf semble s’engager. Tout d’abord, la Fédération Française de Golf a signé en septembre 2021 une convention avec l’Office Français de la Biodiversité (OFB). Prévu pour une durée de quatre ans, un partenariat a été instauré autour des thématiques majeures de la transition écologique. Trois axes sont au cœur de la convention : accompagner la transition écologique des golfs, sensibiliser, et promouvoir leurs actions écologiques.

Greenkeeper en action

Repenser le golf

À l’horizon 2030, la filière européenne envisage trois scénarii qui prennent en compte divers paramètres : la disponibilité de l’eau, les pesticides et le changement climatique. Allant du plus optimiste au plus contraignant, ces scénarii permettent aux différents acteurs d’appréhender de futures restrictions. Cela peut faire référence à des périodes d’activité réduite, des coûts d’entretien accrus ou encore des modifications d’infrastructure. De plus, de nombreux golfs sont menacés par la montée des eaux, en France et ailleurs. Une chose est certaine : la filière golfique va connaître de profonds changements, mais à quel point ? C’est ce que ces trois scénarii tentent d’envisager pour améliorer l’empreinte environnementale des golfs.

Le rôle clef des golfs dans la préservation de la biodiversité

Contrairement aux idées reçues, un golf, n’est pas uniquement un gazon infini, taillé au millimètre près et lourdement traité, que l’on appelle communément “green”. Un golf est en moyenne constitué à 50% d’espaces naturels où les interventions humaines sont limitées. On retrouve ainsi des golfs français qui font partie du réseau Natura 2000. D’autres golfs sont considérés comme des réserves ou des parcs naturels. Rien n’est ni tout noir, ni tout blanc. La Fédération Française de Golf a par exemple mis en place un système de labellisation pour les propriétaires soucieux·se·s de protéger la biodiversité autour de leur parcours. Par une démarche volontaire, un golf peut obtenir le label “Golf pour la Biodiversité”. Pour cela, il faut se rapprocher des structures naturalistes afin qu’elles évaluent la biodiversité du terrain concerné.

L’innovation au cœur des golfs

Ces dernières années, les innovations à vocation environnementale se multiplient dans le monde du golf. Par exemple des robots-tondeuse électriques voient le jour, afin de réduire la consommation d’énergies fossiles et de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Toujours dans l’électrique, des batteries nouvelles générations, au lithium-ion, remplacent les batteries au plomb sur les voiturettes.

Les golfs ne sont pas les seuls à faire leur transition écologique : les campings aussi la font.

 Crédit « Vers un golf plus green ? » : pexels-thomas-ward & golfmonthly.com